Bellissina de Lavega

   « When the world fucks you, fuck it harder »

MA MENTALITÉ

Sous sa plastique très sexy, Bell est le pire des monstre. Car elle n'est pas de ceux qui vous sauterons dessus et vous tuerons en un instant. Elle est plutôt du genre à vous aborder avec un grand sourire, à vous caresser dans le sens du poil pour mieux vous poignarder sans pitié après. Et puis, elle est douce la petite brune, elle est douce et patiente. Elle prendra donc le temps qu'il faut pour que vous l'appréciez, pour que vous l'aimiez, ayant le nez creux quand il s'agit de trouver ce que les gens veulent. Après tout, c'était un peu son métier à la base. Enfin, si tant est que l'on peut parler de métier...
Connue pour retourner sa veste de façon aussi prompte que soudaine, il est de notoriété publique qu'elle maîtrise à la perfection l'art de la duperie et du mensonge à niveau inégalé. C'est également une grande amatrice de débat doublé d'un parfait avocat du diable. Ainsi, impossible de savoir si elle est totalement vouée à la Team Sonik ou si elle y reste juste par commodité.
Et c'est comme ça pour tout.
Indéchiffrable, il est très dur de savoir exactement ce qu'elle a en tête Passant d'une émotion à une autre, du jeu à la mélancolie, de l'affection au dédain, de la joie à la colère... Elle aura assurément tôt fait de vous perdre même si elle réussit toujours à rester attachante de façon aussi surprenante qu'inattendue.

En revanche, on peut dit de façon assez solide qu'elle possède un attrait certain pour l'or.
Non pas qu'elle soit vénale mais elle a compris très tôt que, sans argent, on ne peut rien faire dans ce monde. Ainsi, si la moindre petite chose peut lui rapporter des sous, soyez assuré qu'elle le fera, sauf si ça va contre ses principes moraux. Car oui, tout aussi étonnant que cela soit, elle possède des bases de moralité qui, si elles restent obscures, sont tout de même bien présentes.

Résumer Bell à une femme sans scrupules ne se préoccupant que d'elle serait incroyablement réducteur et faux. Déjà car elle n'a pas toujours été ainsi, et puis surtout car elle cache une facette de sa personnalité bien plus profonde que ça. Ayant eut à subir des épreuves terribles, elle s'est transformé en conséquence. Bien que très fière, elle possède une phobie violente envers la moisissure, phobie qu'elle cache férocement. De plus, elle se force à ne tisser aucun lien un peu trop personnel avec qui que ce soit, s'en tenant strictement à des relations professionnelles ou, au mieux, à des coups d'un soir.  

MON HISTOIRE

Née et ayant grandie à Céladopole, dans la région de Kanto, Bellissina s’appelait à l'époque Iris. Issu d'un milieu pauvre, fille d'une mère au chômage et d'un père ouvrier alcoolique, si de jour elle allait à l'école comme tout le monde, de nuit, elle devenait la proie apeurée et sans défense des coups de son paternel imbibé. L'homme étant d'un naturel frustré et violant, un rien suffisant pour qu'il lève la main sur quelqu'un. Au début, c'était sa femme qu'il battait puis un jour, sa colère s'est retourné vers son enfant, sans que celle-ci ne sache jamais pourquoi. Empêtrée dans un cercle vicieux de peur, la mère quand à elle, ne disait rien, ne faisait rien. Elle endurait simplement les coups avant de s'effondrer de fatigue quand ce n'était pas d'inconscience.
Et puis un jour, ce fut le coup de trop.
Une rage telle que la petite fille n'en avait jamais connu la submergea depuis les tréfonds de son être. Exultant par tout les pores de sa peau, aveuglée par la haine, elle n'avait plus aucune notion de rien. Le coup fut rapide, imprécis, répété et sanglant. L'enfant avait attrapé la tempe de son géniteur avec le lourd cendrier plein de mégots. La cendre et le tabac avaient volés dans la pièce, piquant les yeux de l'enfant, aveuglant ceux du père. Tombant en arrière sous le coup, la petite en avait profité pour se tuer sur l'homme et elle l'avait frappé, encore et encore. Jusqu'à ce que les os craquent et que les hurlements de douleur laissent place à des gargouillis informes.
Puis enfin, le silence.
Durant de longues minutes, la petite fille restant sans bouger sur le sol, ses vêtements tâchés de rouge. Dans un coin de la pièce, cette femme qu'elle était censée appeler "mère" n'avait pas bougé. Le visage tuméfié, elle regardait avait horreur sa fille et le cadavre de son mari. Rampant vers lui, elle l'enlaça, pleurant à chaudes larmes.
Les petits doigts d'Iris se crispèrent sur le cendrier ensanglanté qu'elle n'avait pas lâché.  Cette vision lui donna envie de vomir.
Ce fut à cet instant là qu'elle prit la décision qui allait tout changer.
Lâchant le cendrier, elle quitta la maison familiale, s'évanouissant dans les brumes des premières lueurs du jour.
Elle avait 11 ans.

Par la suite, elle vécu dans la rue, de larcins et d'eau fraîche. Paradoxalement, si cette vie était difficile, elle n'en restait pas moins dangereuse que ce qu'elle avait vécu jusqu'alors. Et, en un sens, la petite était contente. Mais, malgré tout, elle restait une enfant et la solitude lui pesait. Par moment, elle repensait même à retourner voir sa mère mais elle n'osait jamais le faire.
Les mois passèrent et un jour, elle fit la rencontre d'une femme d'âge mûr prénommée Mimi. Mimi et son corps charnu, Mimi et ses vêtements trop voyants pour ne pas comprendre ce qu'elle était. Oui, Mimi était une pute. Mais la petite Iris s'en fichait. A ses yeux, c'était la seule personne qui l'avait jamais aidé. Enfin "aider" était un bien grand mot. Elle lui avait offert un sandwich un jour où elle crevait de faim. Et puis, petit à petit, les deux s'étaient rapprochées. L'une avait besoin d'une présence maternelle, l'autre, de quelqu'un qu'elle pourrait aimer sans avoir à se faire payer pour. En un sens, elles s'étaient bien trouvées. Refusant de lui dire son prénom, Mimi renomma la petite : Bellissina. Dans le patois de sa région natale, ça voulait dire "petite mignonne".
Finalement, elles s'attachèrent l'une à l'autre et quand Mimi découvrit qu'Iris n'avait aucun endroit où vivre hormis un carton sous un pont, elle l’accueillit dans son petit appartement. L'endroit était vraiment pas grand mais la petite en eut les larmes aux yeux. Il lui semblait qu'elle n'avait jamais connu de foyer aussi doux et accueillant. Les quelques années qui suivirent furent les plus heureuses de sa petite vie. Mimi continuait son travail de fille de joie qu'elle cumulait à celui de croupière au casino de Céladopole et Iris l'aidait pour tout le reste. Courses, ménage, cuisine, tout y passait. Elle n'était vraiment pas bonne pour ce genre de choses, ne les ayant jamais faites avant mais, à force de bonne volonté, elle réussit à avoir des résultats à peu près corrects, même si sa cuisine laissait toujours un peu à désirer.    

Par la suite, en grandissant et avec l'arrivée de la puberté et de l'adolescence, ce fut tout naturellement que Bellissina se mit à s'intéresser à son corps, mais aussi et surtout, à celui des autres. Ainsi, elle découvrit les plaisirs de la chair très tôt, alors qu'elle n'était âgée que de treize ans. Mais, comme elle en faisait plus, il était aisé de se faire passer pour ce qu'elle n'était pas. Se découvrant rapidement une fascination sérieuse pour le sexe, il ne fallu pas longtemps à Mimi pour se rendre compte que sa protégée était atteinte de nymphomanie. De plus, la jeune adolescente voulant se mettre à travailler pour aider sa "tutrice", elle se mit en tête de faire comme elle : vendre son corps. Mimi s'y opposa fermement et, à cours de solution, elle lui présenta Marco.
Marco était un lieutenant de la Team Rocket, groupe pour lequel Mimi travaillait en réalité quand elle était au Casino. Acceptant de prendre sous son aile la petite comme sbire, c'est ainsi que Bellissina posa le premier orteil au sein de cet organisme mafieux.
Elle avait 14 ans.

Avec un zèle certain, la jeune adolescente ne mit pas beaucoup de temps avant de prendre un plaisir certain aux activités illégales de la Team. Si elle n'était tout d'abords utilisée uniquement comme coursier, elle ne manqua pas de monter petit à petit les échelons pour devenir l'une des plus jeune sbire que le groupe eut connu. A côté de ça, sa flamboyante passion pour les plaisirs de la chair n'allait qu'en s'accentuant à tel point qu'elle arrondissait ses fins de mois en temps que prostituée de luxe, pour le plus grand de ses plaisirs.
Volant enfin de ses propres ailes, même si c'était de façon totalement illégale, la jeune fille put, dès sa majorité, s'acheter un petit appartement et ainsi, vivre sa propre vie. Ce fut avec un certain pincement au cœur qu'elle quitta Mimi et son deux pièces bariolé mais elle ne s'apitoya pas trop longtemps dessus. En guise de cadeau de départ, la vieille prostituée lui offrit un bracelet en argent paré d'une clochette. Bracelet que l'intéressée porte toujours et chose à laquelle elle tient comme à la prunelle de ses yeux ; c'est également à cause de ce bracelet qu'elle a eut droit au surnom de Bell, soit "clochette" en anglais.

Les années passèrent et la jeune femme s'illustra dans bon nombre de missions, sa loyauté envers l'organisme qui l'avait accueillit ainsi que son efficacité n'étant plus à démontrer. En revanche, ne possédant aucune équipe pokémons, elle ne put jamais vraiment dépasser le rang de sbire même si ses autres capacités valaient largement celles de ces derniers. Ne pouvant naturellement pas se spécialiser en combat pokémons - et n'en ayant aucune envie - elle s'orienta plutôt vers la recherche et la collecte d'informations. Avec sa bouille d'ange et son charme, le tout couplé à son amour du jeu, elle devint l'un des espion Rocket les plus efficace. Et si les offres pour monter en grade ne tardèrent pas à venir, la belle les refusa car elle devait prendre au moins un pokémon pour se faire. Elle ne voyait clairement pas à quoi ça pourrait lui servir. Les combats la laissait indifférente et elle ne faisait pas un travail manuel difficile qui aurait pu expliquer la présence d'un de ces monstre à ses côtés. Et puis, si elle devait se protéger, les armes à feu avait sa préférence, ceux derniers marchant aussi bien sur les humains que sur les pokémons, elle n'avait aucun scrupule à les utiliser sur les uns aussi bien que sur les autres. Elle passait avant tout. Quand à la compagnie, celle de son oreiller et de ses amants la comblaient parfaitement. Et l'argent que procurerait une augmentation de grade ? En soit, elle gagnait bien sa vie pour le moment, les payements au noir étant légion, ce à quoi s'ajoutait son argent de poche gagné en soirées jambes en l'air.
Ainsi le temps passait tranquillement pour elle.

Puis d'un coup, tout changea.
La tram Rocket fut démembrée et Giovanni s'évanouit dans la nature. Bell se retrouva ainsi de nouveau à la rue. Cependant, cette condition ne dura pas. Lorsqu'son entendit que la team commençait à se recomposer, elle n'hésita la une seule seconde à revenir. Après tout, c'était et ça avait toujours été son gagne-pain. Et puis, elle ne savait pas fait autre chose alors bon...
S'attirant les bonnes grâces des hauts gradés, on lui proposa finalement une opportunité inouïe. Une île attira la convoitise de la nouvelle Team Rocket. Appelé Nathyria, l'endroit semblait abriter un pokémon légendaire inconnu qui transformait les pokémons en humanoïdes et inversement. Étant l'un des élément les plus anciens du groupe mafieux, Bellissina fut dans les premiers a être envoyé là-bas.
Ce fut donc avec le premier paquebot partant en direction de l'île inconnue que la pulpeuse brune prit le large, quittant pour la première fois sa ville natale.
C'était il y a cinq ans.

Les années qui s'offrirent alors à Bellissina virent arriver bon nombre de changements. Tout d'abords, en découvrant les pokémons humanoïdes ainsi que leurs potentiels sexuels, la jeune femme ne put s'empêcher de les voir comme de véritables sextoys vivants, chose qu'elle appréciait énormément. Dans un même temps, elle découvrit, suite à une mission, un Galeking sauvage nommé Roann. Suite à un concours de circonstances, elle le garda avec elle, faisant ainsi de lui son tout premier pokémon.
Par la suite, elle fut promue lieutenant de la team nouvellement renommée Sonik. Ce nom était d'un ridicule achevé et la brune ne comprenait pas bien pourquoi le groupe avait ainsi changé de nom. Mais bon, dans le fond, elle s'en fiche pas mal. Tant qu'elle continue à être payée, rien ne lui importe.