Aväh

    « On peut affronter la brise, mais il vaut mieux s'affaler dans la tempête. »

MA MENTALITÉ

Facétieuse. C’est le trait de caractère prédominant d’Aväh, en effet, et ce bien avant même d’avoir la faculté d’adopter une forme humaine, notre Skelenox avait comme principale passe-temps de se jouer des ingénus s’égarant dans la ruine où elle vivait. Faire hurler des dresseurs couards de terreur et les voir détaler l’amusaient grandement ! Si aujourd’hui elle est moins encline à faire ce genre de farce, elle conserve néanmoins cette attitude un peu joueuse et espiègle.

Assez solitaire par nature, elle évite soigneusement les endroits bondés, préférant se trouver au sein d’un groupe de deux ou trois individus, mais guère plus. Cependant, elle n’est pas renfermée sur elle-même pour autant ; Aväh apprécie qu’on s’intéresse à elle, qu’on lui parle, et ce même si elle ne le montre pas toujours. On pourrait presque qualifier son malaise vis-à-vis de la foule de timidité.

Presque cependant, car le reste de sa personne est relativement intrépide, la Skelenox prend généralement les devants et n’est pas patiente pour deux sous ! L’inaction la pèse rapidement, aussi elle cherche toujours un moyen de s’occuper. Parfois tête brûlée, il lui arrive fréquemment d’agir en ignorant les conséquences sur un coup de tête.

Aväh a aussi un ‘talent’ pour le moins incongru, la malchance lui colle à la peau, littéralement. Enfin, malchance mais aussi une pointe de maladresse, tant dans ces gestes que dans sa façon d’être. Faisant généralement du zèle, n’écoutant les choses qu’à moitié, et ayant toujours cet esprit sûr d’elle-même, elle s’embarque généralement dans des tâches insurmontables.

MON HISTOIRE

Vous aimez les histoires de fantômes ?

Personnellement, je les adore. Mieux encore, j’aime en être l’actrice principale. Aussi, alors que je vagabondais dans mes jeunes années, j’eus le plaisir de découvrir une ruine, un vieux bâtiment vétuste laissé à l’abandon. L’endroit était délaissé tant par les humains que par les autres pokémons, ne grouillant aux alentours non loin des pierres noircies quelques oiseaux et insectes. Rien de bien attractif pour des dresseurs expérimentés. L’endroit était calme, emplie de sérénité malgré l’aspect lugubre. C’est ici que je posais ‘mes valises’ décidant d’occuper les lieux, et de littéralement hanté l’endroit.

Une bonne partie de ma vie se résuma à faire fuir les dresseurs intrépides, poussés par la curiosité en me glissant au travers des murs pour les surprendre, faisant tomber des objets du plafond à leur passage, ou encore en surgissant de nulle part ! Et je ne boudais pas mon plaisir de les voir détaler en hurlant. Une routine qui m’amusait grandement. J’accumulais çà et là des babioles laissées sur place, et gardais farouchement mon territoire. Tout allait pour le mieux, jusqu’au jour où je ne fus plus la seule à avoir élue domicile ici. L’endroit devait être spécialement propice aux fantômes, car je fus rejoins par plusieurs Feuforeves qui erraient depuis que des dresseurs les avaient chassés de leur précédant territoire.

Si en soit la cohabitation se déroulait à merveille, chacun restant dans son coin, ils attirèrent avec eux ces mêmes dresseurs qui les avaient pourchassés avant. S’il était facile d’effrayer un ou deux dresseurs isolés, un groupe préparé était en revanche une affaire trop ardue pour nous. Je désertais alors les lieux, préférant fuir dans la forêt adjacente que de me frotter à cette horde. Et alors que j’errais droit vers une ville sans même le savoir, j’entendis au loin un chant mélodieux qui brisa le silence de la nuit. Le chant d'Humioka. J’ignorais alors ce que cela signifiait pour moi… Mais je l’appris bien vite quand je vis mon corps changer, et s’accorder à la manière d’une humaine. D’un œil externe, cela pouvait paraître impressionnant, mais dans les faits, il n’en était rien. À dire vrai, c’était même plutôt agréable comme sensation.

Fière de cet atour, j’abordais la question des mon prochain lieu de vie avec plus de sérénité. Vivre un peu plus proche des hommes ne m’effrayait plus autant qu’avant ; on peut le dire, j’étais moins farouche à présent. Aussi, je trouvais refuge dans un autre bâtiment, un endroit regroupant des ouvrages en tous genre, tenu par une vieille femme qui remarqua ma présence au bout de quelques jours. Je dû montrer patte blanche, mais à terme, ma présence finit par être tolérée en ces lieux, mieux encore, je servais d’animation local, glissant entre les rayons d’ouvrages au beau milieu des rares visiteurs comme si de rien n’était, chapardant de temps à autres des livres que je déplaçais sans même me pencher sur le contenu.

La vieille bibliothécaire tenta tant bien que mal de m’enseigner les rudiments de la lecture, mais abandonna bien vite face à mon manque d’application et mon désintérêt pour cette pratique. Au final, je ne hantais pas vraiment les lieux, j’étais juste une espèce de parasites ayant élu domicile ici… Me contentant de petites farces de temps à autre, et observant les gens allers et venir avec un œil neuf. J’en appris beaucoup sur les hommes, je pu même rencontrer d’autres pokémons comme moi ! Mais à côté d’eux, je restais une marginale, une simple observatrice facétieuse aidant parfois la propriétaire, mais préférant éviter les contacts avec les autres.